L'argument tient sur un billet de train. Héritant de 50.000 euros, une jeune femme décide d'aller les claquer à Cannes, tombe sur une petite crapule, et finit par participer à ses combines. Tous les ingrédients du film noir (l'ingénue devenue femme fatale, l'escroc, le pigeon) sont réunis, mais Quatre étoiles est bel et bien une comédie pure. Pas d'intrigue à tiroirs, pas de coup de théâtre. Plutôt un hommage aux comédies américaines des années 50.
Si le scénario semble parfois un peu mince, Quatre étoiles se distingue par des dialogues d'une qualité supérieure, souvent hilarants, et transcendés par la mise en scène élégante et rythmée de Christian Vincent. Comme on dit, Quatre étoiles est également un film d'acteurs. D'abord José Garcia, évident dans le rôle, mais ne tombant jamais dans la facilité. Ensuite Isabelle Carré, qui quitte ses rôles de nunuche pour interpréter une vraie femme, désirable et sûre d'elle. Enfin François Cluzet, inénarrable en ex-pilote de F1 incapable d'aligner trois mots. Si Quatre étoiles possède autant de charme, ils en sont largement responsables.
Bien sûr on aurait pu souhaiter un scénario plus élaboré : à certains moments, surtout en fin de course, la machine tourne un peu à vide. Mais il y a bien longtemps que Quatre étoiles a emporté l'adhésion du spectateur, qui quittera la salle sur une bonne impression grâce à une fin gentiment osée à laquelle on ne s'attendait pas.
7/10
DIAMANT BRUT
Il y a 1 jour
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