
C'est bien simple : Edison ressemble à une version téléfilm de CopLand, de James Mangold. On y croise les mêmes personnages : le gentil flic entré là par erreur, l'homme supra courageux qui veut tout changer, les grands chefs nerveux qui fument des barreaux de chaise... Le scénario de David J. Burke est un fourre-tout de références en tous genres, de grandes phrases sentencieuses qui voudraient être édifiantes alors que non, et d'invraisemblances plus grosses les unes que les autres. Si tous les ripoux agissaient aussi stupidement, nul doute que le monde des flics deviendrait rapidement blanc comme neige.
Débutant sur grand écran, Burke multiplie les erreurs flagrantes que ce soit au niveau du montage ou du cadrage. D'où un côté téléfilm un peu cheap. Edison aurait parfaitement sa place un mercredi à 23h sur la première chaine. En fait, le plus surprenant ici, c'est le casting. Comment expliquer que Morgan Freeman ou Kevin Spacey (qu'on a rarement vu aussi chevelu) aient accepté un tel projet, qui devait déjà sentir le renfermé rien qu'à la lecture du script? Mystère. Quant à Justin Timberlake, pour son premier grand rôle au cinéma, il livre une prestation d'une grande mièvrerie, mais la faiblesse générale de la direction d'acteurs lui laisse le bénéfice du doute.
Edison n'a en tout cas pas sa place sur les toiles de France. Le genre de film qui n'est qu'un condensé de déjà-vu et d'erreurs techniques.
2/10
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