11 mai 2006

CHROMOPHOBIA

Présenté en clôture du festival de Cannes 2005, Chromophobia a mis presque un an à arriver sur toutes les toiles de France. Le film entremêle des short cuts plus ou moins indépendants qui traitent tous de l'angoisse et du manque de communication.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Chromophobia est un film bizarre et hétérogène. D'abord au niveau réalisation : le film de Martha Fiennes oscille toujours entre splendeur esthétique et laideur formelle. Et cela semble peu lié à ce qu'elle raconte, d'où une sensation étrange. Ensuite scénaristiquement : comme souvent avec les tranches de vie qui se chevauchent, certaines sont plus réussies que d'autres. Et si la partie Kristin Scott-Thomas/Damian Lewis/Ben Chaplin tient en haleine tout le long du film, le segment Rhys Ifans/Penélope Cruz vient tout plomber, naviguant toujours entre banalité, mélodrame et ridicule.
Néanmoins, Chromophobia bénéficie d'une atmosphère vraiment oppressante et de personnages mal dans leur peau, telle cette bourgeoise prise de fièvre acheteuse (Scott-Thomas, meilleure que jamais). Si le film ne coule pas, c'est en grande partie grâce à ses interprètes, et surtout le formidable Damian Lewis, déjà éblouissant dans le récent Keane, et qui livre à nouveau une prestation saisissante.
Un enchainement de fausses fins d'une mollesse extrême fait que Chromophobia ne laisse pas vraiment une impression positive en sortant de la salle. Pourtant, loin d'être exempt de qualités, le film mérite d'être vu, notamment pour imaginer ce qu'il aurait pu être si son écriture et sa mise en scène avaient été plus pointues.
6/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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