OUBLIER CHEYENNE

Histoire d'amours tourmentés dans l'univers impitoyable de la société de consommation, Oublier Cheyenne fait dans le film d'auteur fauché, avec générique peint à la main et manque de moyens criant. A défaut, la réalisatrice Valérie Minetto déploie des trésors d'ingéniosité : mise en scène inventive, procédés très artificiels mais qui fonctionnent plutôt bien, comédiens impeccables (sauf l'effrayante Laurence Côte, qui porte sa bêtise totale sur son visage blafard et bovin). Sincère mais un brin maniéré, bourré de réflexions intéressantes mais court-circuité par bon nombre de dialogues indigents, Oublier Cheyenne fait office de galop d'essai pour une cinéaste dépourvue ni de talent ni d'énergie. On a quand même l'impression d'avoir déjà vu tout ça ailleurs, et en mieux qui plus est. Mais rien que pour la troublante Mila Dekker, la Cheyenne du titre, le film vaut la peine d'être découvert.
4/10