31 mars 2006

LE TEMPS DES PORTE-PLUMES

Eté 54, rien à voir avec l'abbé Pierre, mais plutôt avec Pippo, citadin de 9 ans, confié à une famille d'accueil après un drame familial. Cécile et Gustave, braves fermiers, s'occupent de lui. Cécile est une femme froide et austère, au nez froncé. Gustave est un gentil agriculteur aimant le travail et les animaux. Ne reste plus à Pippo qu'à trouver sa place... A priori, comme ça, Le temps des porte-plumes ressemble à l'archétype du film Saint-Morêt. Et en effet : le film évoque les oeuvres passées (et dépassées) de Jean-Loup Hubert et Jean Becker. Est-ce pour autant détestable? Non. Car Daniel Duval raconte cette histoire simple avec une vraie sincérité presque touchante. Ensuite car le film ne semble pas avoir été fait dans l'idée de surfer sur la vague des films appelés (un peu abusivement) "nostalgiques de droite" (de Choristes en Malabar Princess). Enfin grâce à un casting délicat et pas tape-à-l'oeil, duquel émerge Jean-Paul Rouve, discret et pudique, montrant qu'il a su sortir avec réussite du carcan robindesboinesque. Ne passons pas à côté des choses simples : c'est évidemment le message délivré par le film. On a déjà vu manière plus putassière de le faire.
5/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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