6 avr. 2006

ENFERMÉS DEHORS

Planquez-vous, voilà Dupontel. Attendu comme le loup blanc depuis 7 ans et la sortie du Créateur, Enfermés dehors sort enfin. On a beaucoup entendu parler des problèmes rencontrés par Albert pour monter ce film. Trop subversif, disait-on. Trop engagé. Trop violent. Mouais. Ce qui frappe surtout dans Enfermés dehors, c'est la qualité très relative de son scénario, accumulation de chutes et de poteaux dans la gueule plus qu'autre chose. Dupontel a beau se réclamer de Chaplin, la pilule passe assez mal. Par moments, et c'est désespérant, on a l'impression d'être dans un film de Jean-Marie Poiré et Chris Columbus. Et que ça hurle, et que le montage est frénétique, et que les gens se prennent des armoires sur la gueule... En plus, Nicolas Marié ressemble trait pour trait à Christian Clavier. Manque plus que Macaulay Culkin. Bref, succession de saynettes trash mais superficielles, Enfermés dehors déçoit. D'autant que quitte à jouer la carte de l'underground et de l'hystérie collective, il aurait fallu pousser le délire jusqu'au bout pour que ça soit plus "réussi". Or, si Albert est méchant (tout nous ramène à Clavier, décidément), Albert est aussi très sentimental et moraliste. Et le spectateur de se taper une histoire niaise sur une petite fille qui veut revoir sa môman, avec violons et tout le tintouin. Alors il y a bien, par ci par là des scènes réussies, mais elles ne constituent pas la majeure partie du film. A force de citer Dupontel comme un exemple de cinéaste intègre, droit dans ses bottes et portant ses convictions jusqu'au bout, il a fini par décevoir. Comme les autres. Par les temps qui courent, il ne fait pas bon avoir des idoles...
4/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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