10 avr. 2006

16 BLOCS

On y va en trainant les pieds, parce que quand même, Richard Donner, il a pris un sacré coup de vieux. On hausse les sourcils devant une introduction pleine de clichés. Bruce Willis interprète un flic alcoolo et dépressif qui va soudainement se transformer en un héros courageux et malin comme un singe. Bref, un John McClane taillé à la serpe. On lui adjoint un petit noir, bavard comme pas deux, et qui parle comme Daffy Duck. Même si les méchants risquent de l'entendre, il parle. Ils pourraient lui enfoncer un flingue dans la bouche qu'il parlerait encore. Il parle de gâteaux et de pâtisseries en tous genres, et on en arrive à avoir envie que ce sous Eddie Murphy se fasse déssouder une bonne fois pour toutes. Face à eux, il y a le grand méchant, le flic ripou parmi les ripoux, l'ex-équipier de Willis, interprété par David Morse. Morse est un excellent acteur, mais là, sa panoplie de méchant est uniquement constituée d'une valise pleine de bubble-gums. Il en mâche consciencieusement et bruyamment pour montrer qu'il est impoli et prêt à tout. Et ça ne fait pas très peur. Au milieu de ces personnages mal écrits et de quelques situations invraisemblables, 16 blocs tire pourtant son épingle du jeu (attention, c'est relatif) grâce à une énergie débordante et quelques rebondissements plutôt bien sentis. On ne s'ennuie pas devant ce spectacle semblant venir tout droit des années 80. À l'époque de 24 et autres séries à concept bourrées de suspense et d'action, 16 blocs pourra passer pour un vieux clou tout rouillé. Mais pour peu qu'on en fasse abstraction, il n'est pas interdit de passer un moment pas désagréable.
4/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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