13 avr. 2006

INSIDE MAN

Encore une simple histoire de casse? Que nenni, nous dit-on, puisque le film est signé Spike Lee, il y aura un arrière-plan subversif et un vrai style derrière la caméra. Qu'on me permette de pouffer. Sur un scénario ultra-poussif, ce cher Spike brode un film bien trop long (une sale habitude chez lui), brouillon et pas convaincant, qui enfonce des portes ouvertes tout en étant sûr d'être le premier à les ouvrir. C'est vrai qu'au début, on est plus qu'intrigué par le pourquoi et le comment du braquage de banque mené par Clive Owen, puisqu'a priori les billets verts ne sont pas sa priorité. Peu à peu, avec l'entrée en matière des personnages poussifs de Jodie Foster et Christophe Plummer, on commence à s'en contrefoutre, et, pire, à avoir compris une heure avant les tenants et les aboutissants de tout ce cirque. Quant au message, il mélange allègrement la collaboration avec les nazis, le 11 septembre et quelques autres raccourcis franchement gênants (à défaut d'être dérangeants). On avait cru assister à sa renaissance avec 24 heures avant la nuit, mais il n'en est rien : Spike Lee confirme qu'il est totalement dépourvu de finesse et qu'il n'est qu'un faiseur de films didactiques et pachydermiques, parmi lesquels surnagent deux ou trois pièces plus soigneusement taillées. Inside man n'est pas de celles-là.
3/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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