16 mars 2006

DU JOUR AU LENDEMAIN

Un type malchanceux et malheureux, une sorte de Benoît Poelvoorde sous Tranxène, se réveille un jour comblé par le bonheur. rendez-vous compte : son patron lui offre des pâtes de fruits, et le pizzaiolo n'oublie pas qu'il est allergique au jaune d'oeuf. Mais tant de bonheur d'un seul coup peut court-circuiter un cerveau, et le type décide de mener l'enquête. A sa manière. C'est-à-dire à la manière franchouillarde. Parce que Philippe Le Guay n'a jamais été un réalisateur très fin. Si Du jour au lendemain est moins mauvais que l'affreux Coût de la vie, ce n'est pas à cause de la suprême qualité de son scénario. Philippe Le Guay compose une pièce en trois actes, avec la méthode suivante : un acte = une idée. Un peu comme dans ses précédents films, en somme. Du coup, l'amusante idée de départ se transforme vite en un épouvantable gimmick, avec scènes prévisibles un quart d'heure à l'avance, et scènes de grand n'importe quoi pour démonter justement ce côté prévisible (Poelvoorde avait prévenu dans les interviews : il y a une scène de comédie musicale particulièrement moche, mal exécutée, et à peine digne des Charlots). Heureusement, il y a Poelvoorde, l'oeil torve puis pétillant, en tout cas toujours réjouissant. Il donne à son personnage les contours d'un Pierre Richard plus nuancé. Seulement voilà : combien de temps va-t-on devoir dire que Poelvoorde est bon dans de mauvais films. A force de ne pas choisir ses films, de prendre tout ce qu'on lui propose par peur de manquer, le Belge préféré des Français risque de finir par faire chier tout le monde.
4/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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