Voulant à tout prix faire du cinéma, une jeune réalisatrice sans univers décide d'écrire un scénario sur un post-it et d'engager des acteurs en vogue pour le jouer. Ceci n'est pas le résumé de Sauf le respect que je vous dois, mais la brève biographie de sa réalisatrice, Fabienne Godet. Surfant sur la vague très fashion des films dits sociaux, entre Jean-Marc Moutout (pour la petite entreprise qui connaît la crise) et les Dardenne (d'où la présence d'Olivier Gourmet), Sauf le respect que je vous dois est un truc vraiment nullard qui a le cul entre deux chaises. Le film social, donc, d'une part ; et le policier à suspense de l'autre. Une sorte de téléfilm de France 2 mal dégrossi qui chercherait sa case horaire : dans les mercredis de la vie, ou le vendredi après "PJ"? Avec des messages profonds genre "le chômage ça fout le bourdon", "le suicide c'est dégueulasse" (avec une scène incroyablement racoleuse à ce sujet) et "la vengeance c'est moche", Fabienne Godet noie son sujet de départ (comment un type transparent se met à lutter contre la toute-puissance de l'entreprise) dans un flot de mélasse rance. Même l'excellent Gourmet n'en sort pas indemne. En tout cas, s'il est ici de question de respect, c'est uniquement dans le titre, et à aucun moment envers le spectateur.
1/10
DIAMANT BRUT
Il y a 16 heures
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