THE WEATHER MAN

Dave Spritz est une sorte de Nathalie Rihouet version locale. Sa femme va en épouser un autre, sa fille est grosse, son fils lui échappe, son père ne le comprend pas, et dans la rue les gens lui jettent des trucs. Dave décide de devenir meilleur pour mieux aimer les autres et mieux s'aimer lui-même. Nan, je déconne. Dave va se mettre au tir à l'arc et essayer de ne pas devenir complètement fêlé. ce qui est déjà un vaste programme. La première grosse surprise du film, c'est qu'il n'est absolument pas académique bien que réalisé par Gore Verbinski. The weather man est une comédie sérieusement dépressive, où on appelle une pipe une pipe, et où la fille du héros est raillée par ses camarades parce que ses pantalons trop serrés moulent sa foufounette. Un film où le héros bloque (en tout bien tout honneur) sur l'entrejambe de sa fille ne peut pas être un pur produit hollywoodien. D'où une sortie au lance-pierre sur notre sol (8 salles, c'est vraiment du suicide). Dans un rôle proche de celui qu'il interprétait dans Family man, Nicolage Cage excelle. Sauf que là où Family man brossait un portrait juste un peu désabusé mais toujours ultrabrité, The weather man décape sacrément. C'est franchement rageant de voir que tout le monde va passer à côté.
8/10