Ce qu'il y a d'embêtant, en général, dans les films à intrigues croisées, c'est que les différentes histoires qui nous sont contées sont d'un niveau inégal. Krzysztof Piesiewicz, alter ego de Kieslowski et auteur de cette trilogie "Paradis-Enfer-Purgatoire" confiée à de jeunes cinéastes à la suite de la mort de son compère, a trouvé la solution. Une solution radicale et extrêmement simple : livrer trois histoires d'une nullité parfaitement homogène. On sera bien incapable de déceler quoi que ce soit d'attirant dans L'enfer, ni du côté de l'intrigue, ni chez les acteurs (de ce flot de comédiens connus, seule Emmanuelle Béart échappe au massacre). Tout est lourd, empesé, surligné douze fois au marqueur rose bonbon. Le trauma qui relie les histoires de ces trois soeurs sent franchement le moisi. L'argument tiendrait sur un timbre-poste, et n'est transcendé à aucun moment. Après un No man's land qui puait le talent, Danis Tanovic s'est vautré dans le tapis du cinéma auteuriste français. Il n'y a pas la moindre trace d'un cinéma de qualité ici. Et c'est bien triste.
1/10
DIAMANT BRUT
Il y a 17 heures
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