HARRY POTTER ET LA COUPE DE FEU

Oublions toute comparaison avec le livre (bah oui, je l'ai pas lu, j'ai tendance à trouver les romans de J.K. Rowling un peu indigestes). Si le peuple clame que le quatrième épisode des aventures de Harry Potter est jusqu'ici le meilleur bouquin de la série, le film remet sérieusement les choses à leur place. Harry Potter et la coupe de feu est clairement un épisode de transition, rien de plus. L'intrigue ("mais qui va bien pouvoir remporter la coupe de feu?") est propice à de nombreuses scènes de bravoure, mais ne fait pas particulièrement avancer le schmilblick du combat de Harry Potter contre les forces du mal. Le seul et unique évènement important pour l'évolution de la saga réside en une scène assez pataude où apparaît enfin l'infâme lord Voldemort. Vous l'imaginiez comme un être supérieurement effrayant, dont la seule vue suffit à faire pipi dans son slip? Raté. Dans la salle, quelques rires (idiots, certes) fusent. C'est la déception. Côté réalisation, Mike Newell fait dans la sobriété british, plutôt efficace. On découvre avec ravissement les premières hésitations amoureuses de Harry, Ron et compagnie. C'est sans doute la meilleure partie du film, vraiment hilarante. Harry Potter et la coupe de feu se révèle donc être un très bon divertissement de masse, dont les cent-soixante minutes passent en un éclair. Mais on ne pourra pas empêcher les spectateurs d'être frustrés après une telle attente. D'autant qu'au dire des connaisseurs, quelques scènes potentiellement éblouissantes ou tordantes manquent fâcheusement à l'appel.
6/10