30 nov. 2005

LE TEMPS QUI RESTE

Romain, la trentaine, n'a plus que quelques mois à vivre. À partir de ce pitch un poil sordide, comment ne pas faire un film complètement plombant? Réponse : en en faisant un, pardi. François Ozon joue à fond la carte du film déprimant pour conter ces derniers jours d'un condamné. Le résultat est franchement déroutant : si certaines scènes, fonctionnant à l'économie, sont d'une sobriété poignante, d'autres (la majorité, en fait) reflètent tous les mauvais côtés du cinéma d'Ozon. Racoleuses, mélodramatiques, totalement gratuites, elles gâchent un sujet qui nécessitait de la distance et du détachement. D'autant qu'Ozon, comme à son habitude, greffe une grosse histoire de cul censée nous faire vibrer. On se console avec l'interprétation de Melvil Poupaud, dont les yeux pleins de larmes restent la plus belle image du film. Il n'empêche, Ozon devrait ralentir le rythme (8 longs en 8 ans, c'est plutôt énorme) et réfléchir un peu plus à ce qu'il tourne.
4/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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