15 déc. 2005

GENTILLE

C'est sûr qu'un film où les personnages se nomment Fontaine Leglou et Michel Strogoff a peu de chances d'être comme les autres. Après Aïe, Sophie Fillières récidive dans la comédie non-sensique et grammaticale. Le résumé du film, on s'en tamponne. Gentille est surtout une succession de saynettes décalées où on joue sur les mots sans cesse, où les lapsus sont légion, où tout a du sens, où rien n'a de sens. Surréaliste (le destin de Fontaine qui vient sonner à sa porte déguisé en volaille asiatique), scato (no comment), Gentille est un délire sans cesse renouvelé qui ne veut sans doute pas dire grand chose mais en dit plus long que prévu, notamment sur le malaise du couple. C'est parfois un peu vain, souvent très fatigant, mais il y a là-dedans suffisamment d'originalité pour séduire au moins un minimum. Finalement, si on n'accroche pas tout à fait, on a surtout l'impression que personne n'est fautif à part soi-même. Trop habitué à des productions calibrées et sans saveur, le spectateur perd pied. Que Sophie Fillières continue comme ça et on finira par s'acclimater.
6/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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