En prenant pour base une nouvelle de Tonino Benacquista (même point de départ, développement et dénouement bien différents), et évoluant sous l'aile de tonton Luc Besson, Richard Berry annonce d'entrée ses intentions : La boîte noire sera un ambitieux thriller psychanalytique, ou ne sera pas. À cet égard, la première séquence est foutrement impressionnante. Le film suit Arthur Seligman (José Garcia, meilleur que jamais) qui, à la suite d'un accident de voiture dont il a oublié les circonstances, a l'occasion d'explorer son inconscient, sa "boîte noire", et d'en extirper les réponses aux questions qui le hantent depuis trente ans. Voyage au coeur de l'inconscient, La boîte noire est à la fois un jeu de piste efficace et un film psychologique. Mais, bizarrement, on reste un peu à l'extérieur de l'intrigue, qui semble trop fabriquée et trop superficielle pour être honnête. Puis, à la suite d'un rebondissement plutôt inattendu en milieu de film, La boîte noire trouve enfin sa vitesse de croisière et parveitn à captiver le spectateur par son mystère et son opacité. Malheureusement, ne sachant pas comment boucler son film, Richard Berry offre un dénouement explicatif et incongru qui rappelle les whodunits les plus ordinaires. Alors, pari gagné? En partie, oui. En réussissant brillamment sa direction artistique et en dirigeant avec talent des acteurs aux capacités déjà énormes, Berry montre qu'on pourra compter avec lui dans les années à venir. Reste seulement à passer à la vitesse supérieure niveau scénario. On lui fait confiance.
6/10
DIAMANT BRUT
Il y a 15 heures
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