JOYEUX NOËL

Le réalisateur d'Une hirondelle a fait le printemps. Un casting cosmopolite et aux accents humanistes (des acteurs venus de Good Bye Lenin!, Billy Elliot...). Une histoire de Noël, pleine de jolis sentiments et de messages pacifistes. Les grands débuts de Danyboon dans un rôle dramatique. Vous craignez le pire? Vous pouvez. Car Joyeux Noël ne passe à côté d'aucun des pièges du film Saint-Moret. Le film semble fait pour faire pleurnicher le spectateur de la première à la dernière minute. Tout, de la réalisation à la musique, fait preuve de l'académisme le plus plat. Les acteurs ne sont pas très bons, et Dany Boon fait du Dany Boon (faut dire, avec un rôle de soldat chti, c'était pas évident de faire autre chose). Alors qu'est-ce qui fait que Joyeux Noël n'est pas tout à fait nul? Difficile à dire. Carion a piqué des idées à Effroyables jardins et No man's land, ainsi qu'une scène entière aux Sentiers de la gloire (la jolie Allemande qui chante devant tous les soldats médusés). Influences bien digérées, qui donnent au film le ton d'un vrai plaidoyer humaniste. Pour peu qu'on range son cynisme dans sa poche, on serait presque convaincu par moments. M'enfin : au vu des réactions de la salle au festival de Cannes (où le film a été présenté hors compète), il semblerait que ça ait plu à certains.
3/10