40 ANS, TOUJOURS PUCEAU

Second couteau très peu connu par chez nous, on ne connaissait Steve Carell que pour sa prestation de "méchant" présentateur TV qui éclipsait presque Jim Carrey dans Bruce tout-puissant (faut le faire). Il revient en force, et en haut de l'affiche, grâce à ce film qu'il a coscénarisé. Le sujet peut faire penser à un American Pie version quarantenaires. Si ce n'est pas tout à fait faux, il faut quand même dire que le film de Judd Apatow va bien plus loin. Comédie à la fois drôle et intelligente, 40 ans, toujours puceau est un film bien senti qui s'intéresse à un sujet tabou et qui avait rarement été aussi bien abordé. Au delà des gags, il y a une véritable dimension sociologique à tout ça, certainement due à des personnages pas si caricaturaux. Même Andy, le puceau du titre, est bien croqué : ce n'est pas un demeuré qui souhaite tirer sa crampe, mais un être solitaire et complexé qui cherche sa place. Et la présence d'une actrice de grande classe (et aux choix souvent très judicieux) comme Catherine Keener prouve bien qu'on n'est pas exactement dans une américonnerie à la mords-moi-l'noeud. Après le carton américain du film, reste à espérer que Carell trouve son public ici aussi, et poursuive dans cette veine
6/10