
Bon. Le film s'appelle
Twist, l'un de ses deux héros s'appelle Oliver. Pas besoin d'être génie pour deviner que le film est adapté des
Aventures de Huckleberry Finn de Mark Twain (humour, quand tu nous tiens). Quelques semaines avant la sortie de l'
adaptation fidèle par Polanski du célèbre roman de Dickens,
Twist est donc une transposition de l'histoire du pauvre Oliver à notre époque, et, différence majeur, dans l'univers de la prostitution masculine. Quant au point de vue adopté, il ne s'agit plus de celui du candide Oliver, mais de celui de son collègue, le très perturbé Dodge (Nick Stahl dans un rôle comme il les affectionne). Si les similitudes avec le roman de Dickens ne sont finalement pas légion, on pense plutôt à l'univers de Gus Van Sant. En fait, Twist serait un mix de
My own private Idaho et
Drugstore cowboy. À ceci près qu'on n'y retrouve pas le talent du grand Gus. Si l'interprétation est sans faille et la réalisation assez stylée, le scénar nous plonge dans la glauquerie la plus totale avec une complaisance assez repoussante. Les personnages les moins sombres sont peu à peu éclipsés au profit de ceux qui foutent bien le bourdon. Pas totalement raté,
Twist n'en reste pas moins un film en mode mineur qui vise des sommets mais ne pisse pas plus loin que ses chaussures.
3/10
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