27 oct. 2005

LES AMANTS RÉGULIERS

En 1969, un groupe de jeunes gens s'adonne à l'opium après avoir vécu les événements de 1968. Un amour fou naît au sein de ce groupe entre une jeune fille et un jeune homme de 20 ans qui s'étaient aperçus pendant l'insurrection. C'est le résumé fourni par Allociné, parce que franchement, moi, j'avais la flemme. Trop fatigué. Je vois bien une raison, mais devinez plutôt.
Les amants réguliers a reçu un Lion d'Argent à Venise et des couronnes de lauriers de la part des magazines intellos. Film sur ceux qui ont fait mai 68, à l'heure où ils l'ont fait, et pas quarante ans après, le film a un fort pouvoir documentaire. Philippe Garrel use d'un noir et blanc franchement classe. On pourra donc s'extasier devant une peinture si magnifique de l'histoire d'amour soixante-huitarde contée pendant ces cent-quatre-vingts minutes. On pourra baver devant la force du cinéma de Philippe Garrel, intello et intelligent. On pourra se pâmer devant la prestation de Louis Garrel, son talentueux fils. On pourra sortir plein de longues phrases bien pompeuses pour montrer la puissance de tout ce cinéma-là.
Ou alors, on pourra se coller un doigt dans le pif et pester contre un cinéma d'auteur tellement méprisant de l'opinion du spectateur lambda qu'il ne prend même pas le soin de soigner ni la diction des interprètes (le petit Louis et son grand-père Maurice sont particulièrement incompréhensibles), ni le son, ni rien. Un truc qui ne raconte rien, ou alors pas grand chose, sous prétexte que son réalisateur s'appelle Garrel et que la Nouvelle Vague, ça le connaît. On pourra crier vulgairement que putain, trois heures, quand même. Mais non : on lit les Inrockuptibles, alors on ne pourra pas se permettre une telle hérésie.
3/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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