LA COCCINELLE REVIENT

Hum hum.
Je me souviendrai toute ma vie de la fois où, fraîchement largué par mon grand amour de lycée (ce fut, si je ne m'abuse, la cinquième rupture définitive d'une série de sept), je suis allé voir Le grinch seul pour tenter de penser à autre chose. Résultat : je vécus un enfer de deux heures, autant dû au film (un truc assez nul) qu'à ma honte d'être présent dans la salle (la moyenne d'âge des spectateurs étant certainement de cinq ans et demi).
Alors hier, je pars voir La coccinelle revient en sifflotant, aveuglé par les critiques enthousiastes de personnes que je ne citerai pas. J'aurais mieux fait de rester chez moi à regarder les anciens épisodes de La coccinelle sur des VHS pourries.
Parce que bon.
C'est pas qu'il y ait des défauts impardonnables dans ce film, c'est juste que quand on a moins de onze ans, théoriquement (et pratiquement), on s'emmerde. On est chez Disney, il y a donc plein de bons sentiments et de gags éculés, un scénario constamment prévisible (ce qui, en même temps, est loin d'être une surprise)... Bref, La coccinelle revient, c'est du vide. Zut, à la fin.
Les points positifs? Matt Dillon en méchant, vraiment sympa. Lindsay Lohan, agréable (mais je n'ai pas vu le sex symbol qui sommeille en elle, probablement parce que j'ai l'impression qu'elle a douze ans). Un dernier : la caractère ouvertement sexuel du comportement de Herbie (qui ne s'appelle pas Choupette, c'est un mâle, bon sang de bois, sinon ça ne marche pas). Drague à tous les étages, frotti frotta, et vas-y que je te monte dessus, et tu veux de l'éjac faciale... C'est tout bonnement horrible dans un film pour mioches, mais c'est assez réjouissant (et ça fait passer le temps). Même le titre original semble s'inscrir dans cette veine du sens caché.
Alors soyons clairs : ce fut bien moins l'enfer que pour Le grinch (d'autant que je ne me suis pas fait larguer depuis longtemps). Mais le panard annoncé par quelques vieux lubriques retombés en enfance, je l'attends toujours.
3/10