Louable était l'intention de Walter Salles et Rafael Yglesias de ne pas tomber dans les travers du remake qui en fait trop à force de vouloir en faire plus. Minimalisme nakatien, épure, ellipses, économie dans les effets : au début, Salles irait presque jusqu'à détrôner son modèle. Et puis à coups de seconds rôles inutiles (malgré le brio de leurs interprètes, de Tim Roth à John C. Reilly) et de psychologie surannée, Salles s'enfonce de plus en plus dans les eaux troubles, jusqu'à une fin touchante de sincérité et de bonne volonté, certes meilleure que l'atroce dénouement de l'original, mais trop rapide et falote, avec un montage particulièrement empesé (ce qui fait une phrase vraiment trop longue). Dans le rôle principal, Jennifer Connelly est impressionnante une fois de plus. À la manière d'une actrice asiatique, elle fait passer beaucoup en montrant peu. C'est beau à voir.
4/10
LAURENT CANTET
Il y a 15 heures
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