18 mars 2009

UNE NUIT À NEW YORK

Annonçant d'emblée son affection pour les playlists et les compils, proposant un générique flashy et bricolé, Une nuit à New York (Nick and Norah's infinite playlist était pourtant le plus beau titre de la terre entière) est droit dans ses baskets, se présentant comme un condensé de pop culture, petit cousin de Juno en plus fauché mais aussi en moins calculateur et agaçant (ce que n'est pas du tout le film de Jason Reitman, mais il faut bien brosser ses détracteurs dans le sens du poil). Et c'est partie pour une virée nocturne dans un New York branché, à la recherche d'un mystérieux rock band nommé Where is Fluffy, qui annonce ses concerts par le biais de jeux de piste. Soit tout pour satisfaire l'ado qui sommeille en nous, celui qui squattait chez le disquaire pendant des heures à la recherche de la dernière perle méconnue ou de l'édition collector d'un album figurant déjà dans sa discothèque.
Tout est dit : à mi-chemin entre John Hughes et Jason Reitman, mais avec une sacrée louche de Sundance en plus, Nick & Norah's infinite playlist (on ne s'en lasse pas) est un petit régal, d'autant que son esprit pop joyeusement mélancolique s'accompagne d'une histoire d'amour dont la beauté réside pour une fois dans son aspect totalement prévisible. On le sait bien, que Nick et Norah vont finir par s'aimer, s'aimer très fort, que ce soit pour la nuit ou pour la vie. Mais eux aussi le savent, et le caractère inexorable de cet amour à venir a quelque chose de follement grisant, ramenant chacun à ses émois d'adolescent.
Le point faible du film, c'est malheureusement sa tendance à la digression, le scénario déviant parfois vers des histoires secondaires moins exaltantes. Bien que cela donne lieu à quelques scènes assez drôles, on se moque un peu de voir une amie de Norah, complètement bourrée, déambuler dans la ville à la recherche de ses potes et multiplier les embûches. Cela empêche certainement Nick & Norah's infinite playlist (allez, c'était la dernière fois) de devenir complètement magique, d'être LE film indé romantique du début de siècle, LE petit objet pouvant devenir complètement culte dans quelques années. Mais, grâce à un Michael Cera toujours aussi aérien et à une Kat Dennings singulière comme il faut, c'est tout de même un vrai petit délice, à consommer sans modération avant d'aller s'acheter la bande originale (une BO contenant un titre des Shout out louds est forcément une bonne BO).
7/10

(autre critique sur L. aime le cinéma)

6 commentaires sur “UNE NUIT À NEW YORK”

Anonyme a dit…

L'affiche me laissait indifférent (comme quoi les affiches et moi, pfff)

Et pourtant, je lis beaucoup de bonnes critiques. Tentant, alors de se laisser tenter.

Rob a dit…

Le titre français est assez banal, limite repoussant. Et l'affiche est bof, bien moins originale que le film.

Anonyme a dit…

Je me suis laissée charmer par cette dernière perle du cinéma indépendant notamment grâce à Michael Cera, toujours aussi parfait. Un petit délice à voir et revoir même si, comme tu le dis, pas parfait - pas trop aimé le côté scabreux du chewing-gum dans les toilettes... arg !

Anonyme a dit…

J'avais trouvé l'affiche sympa, moi... ;)
Mais le film est aussi assez savoureux dans le genre !

Rayane a dit…

Ce film est tout simplement super. J'ai adoré. Vivement le DVD !

elyk a dit…

Film génial avec une bande son plus qu'inhabituel et une belle histoire. L'affiche est je trouve assez reussie , mais le titre francais est quand meme moyen . je me demande si le livre est aussi bien à lire que le film a regarder ?

 
"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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