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9 juil. 2008

BIENVENUE AU COTTAGE

Les cinéastes sont des gens bien étranges. On découvre en fouinant que cette comédie nommée Bienvenue au cottage est réalisée par le type qui nous avait livré le sordide et social London to Brighton l'an passé. On serait bien en peine de trouver un lien quelconque, une thématique commune, un micro-détail qui puisse unir ces deux films. C'est sans doute ça qu'on appelle un cinéaste. C'est aussi ça qu'on appelle un faiseur, terme un peu moche pour désigner ces tâcherons qui réalisent tous les scénarios que les autres ont bien voulu leur laisser.
À voir Bienvenue au cottage, il semblerait que Paul Andrew Williams fasse plutôt partie de cette deuxième catégorie, tant son film est impersonnel, froid, glacé, alors qu'une comédie noire se doit au contraire de faire naître une certaine chaleur dans l'oeil et les tripes du spectateur, tout en lui titillant régulièrement les zygomatiques. Le problème de Bienvenue au cottage, c'est qu'on attend sans arrêt qu'il décolle vraiment, qu'il se saisisse des quelques situations potentiellement savoureuses qu'il met en place avant de les laisser de côté. Les personnages ne sont pas mieux traités, à l'image du branquignol complètement débile joué par Reece Shearsmith. Ce devrait être le personnage-clé du film, mêlant violence et humour, faisant rire aux dépens de sa stupidité et grâce aux effusions de sang qu'il provoque. Mais non. Rien. On est simplement consterné par tant d'idiotie, sans jamais penser à se marrer. Preuve qu'une mise en scène archi-plate et une direction d'acteurs assez molle sont tout de même des facteurs très handicapants pour qui tente de réaliser un film.
Heureusement, Andy Serkis joue excellemment de son oeil torve, Jennifer Ellison est la blonde à forte poitrine qu'il fallait au film, et le scénario tient plutôt la route jusqu'au bout. Impossible de vraiment se passionner pour l'ensemble, mais demeure néanmoins une curiosité permanente mêlant le "mais comment vont-ils finir ?" au "mais jusqu'où descendront-ils dans la connerie ?". La réponse est relativement satisfaisante, et permet à Bienvenue au cottage de finir sur une note plus positive que prévue, en dépit d'un réalisateur un peu pataud qui devrait logiquement nous revenir en 2009 avec un nouveau film de commande.
4/10

3 juil. 2007

LONDON TO BRIGHTON

Londres : une prostituée et sa petite protégée d'à peine 12 ans sont contraintes de fuir après que leur rencontre avec un richissime client ait mal tourné. Poursuivies par un mac furibard, lui-même traqué par des vilains plus puissants que lui, elles prennent le train pour Brighton. London to Brighton raconte leur fuite en avant, alternant ce récit au présent avec des flash-backs expliquant progressivement comment on en est arrivé là. Mêlant drame social et thriller en forme de course-poursuite, le film épate par la cohérence de sa mise en scène et par sa noirceur constante. On n'est jamais bien loin de tomber dans le misérabilisme, et c'est sans doute là la limite d'un film qui flirte dangereusement avec les limites de la décence.
La construction du film laisse à penser assez rapidement qu'il va s'orienter vers une fin en forme de climax, éprouvante et salement marquante. C'est en effet le cas : les dernières scènes de London to Brighton sont pour le moins émouvantes, effectuant un chantage à l'émotion légèrement putassier mais diablement efficace, sa conclusion étant qu'il y a une grande différence entre responsable et coupable. Il faudra désormais que le metteur en scène Paul Andrew Williams soit encore plus vigilant à l'avenir quant au traitement de sujets aussi sensibles que la prostitution infantile.
7/10
 
"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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