30 juin 2011

Séances de rattrapage : INSIDIOUS / LA PRIMA COSA BELLA / NI À VENDRE NI À LOUER

Il est temps que les vacances scolaires arrivent... Sur les rotules, les yeux fatigués, je n'ai que ces quelques lignes à vous offrir.


C'est confirmé : James Wan aime les vieux pantins, les vieux visages et les vieux fonds de tiroir. Vaste compilation des courants les plus en vogue du cinéma fantastique (de l'horreur pur jus au surnaturel), Insidious ne crée rien d'autre qu'un terrible malaise : celui qu'éprouve le prof à la lecture d'une copie clairement pompée sur les meilleurs élèves de la classe. D'influences trop visibles en séquences éculées, Wan s'empêtre dans un rôle de mauvais copycat, jamais capable de susciter effroi ou angoisse malgré des excès en tous genres. C'est bien dommage, tant le couple Rose Byrne - Patrick Wilson semblait idéalement choisi pour incarner le malaise d'un foyer tout entier. Multipliant les fautes de goût depuis le succès inattendu de Saw, James Wan prouve une fois encore qu'il est l'un des pires usurpateurs d'Hollywood.



C'est l'histoire d'une mère courage qui fit tout pour préserver et élever ses enfants dans les meilleures conditions, et ce malgré les assauts du monde extérieur et des hommes. Bien que pas très fin, ce portrait d'une mamma à l'italienne, sexitude en supplément, aurait pu donner lieu à une chronique plutôt recommandable ; hélas, Paolo Virzi (Napoléon et moi) choisit d'alterner deux époques et de montrer, en parallèle, les derniers jours de l'héroïne, âgée et atteinte d'un cancer, sous le regard de ses enfants. Là, on plonge dans les pires travers du cinéma italien : ultra-larmoyant, à la limite du putassier, le film ne s'écroule pas tout à fait grâce au personnage du fils, un bon vieux macho italien, qui peine à prendre conscience des sacrifices fournis par sa mère durant toute son existence. Ce qui ne justifie pas que Virzi nous inflige d'indécents tunnels de larmes. Et pourquoi pas filmer la veillée funèbre en temps réel ?


Un an après le succès surprise des mignons Petits ruisseaux, Pascal Rabaté remet ça, bien décider à imposer son univers au cinéma. Voiturette sans permis, partie de pêche, envie de vacances : Ni à vendre, ni à louer renoue avec les tendres facettes du film incarné par Daniel Prevost, à un imposant détail près. Conscient de son statut de metteur en images prometteur, Rabaté nous livre un film sans paroles, façon Tati, et entrecroise en silence les mésaventures balnéaires d'une brochette de français relativement moyens. Résultat : un ensemble qui fonctionne par intermittence, fait sourire parfois mais rire jamais, et rappelle que Tati avait globalement fait le tour de la question avec Les vacances de M. Hulot, film d'un tout autre acabit. Faisant également penser aux élucubrations du fatigant trio Abel/Romy/Gordon, le deuxième film du bédéiste manque tout simplement de Rabaté pour parvenir à susciter autre chose qu'un ennui poli. Mais, tant qu'on y est, vive François Morel.



Insidious de James Wan. 1h42. Sortie : 15/06/2011.
La prima cosa bella de Paolo Virzi. 1h51. Sortie : 29/06/2011.
Ni à vendre ni à louer de Pascal Rabaté. 1h20. Sortie : 29/06/2011.

1 commentaire sur “Séances de rattrapage : INSIDIOUS / LA PRIMA COSA BELLA / NI À VENDRE NI À LOUER”

Pascale a dit…

bien décider

 
"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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