La vie est cruelle pour ces trois films, dont les réalisateurs rêvaient sans doute d'être chroniqués en long et en large dans ces lignes. Les pauvres.
Ici, jusqu'au 12 février 2019, vous pouviez lire une micro-critique du film, agrémentée d'une vanne totalement déplorable sur l'actrice Karina Testa. Celle-ci ne méritait pas tant de bêtise, tant de sexisme, tant de méchanceté. Je la prie de bien vouloir accepter mes excuses, huit ans après publication de ces quelques mots orduriers.
Je signe de mon vrai nom et pas d'un pseudo : Thomas Messias.
Je suis joignable à l'adresse tomsias@gmail.com pour toute demande d'explication complémentaire.
Le meilleur gag de Love & game : tenter de nous faire croire à Queen Latifah dans un rôle de trentenaire. On s'amuse à la voir donner la réplique à Pam Grier, qui joue sa mère, en essayant désespérément de nous convaincre de la crédibilité de ce lien familial. On s'occupe comme on peut face à cette comédie romantique bien plate, sur le thème éculé de « la belle et la grosse », et avec un (léger) fond de basket-ball pour secouer le tout. Opposant une ronde sympa et une bonnasse ingrate (la toujours ravissante Paula Patton) dans une course à l'amour au cours de laquelle chacune aura sa chance, le film finira exactement comme vous pensez. Sans surprise, sans folie, sans humour. Cousu de fil blanc, il remplit jusqu'au bout sa tache de pur véhicule pour la miss Latifah, dont la simple présence suffit souvent à garantir un succès au box-office. En tout cas de l'autre côté de l'Atlantique.
Dès les premières minutes, on comprend à quel point on va souffrir devant ce Stone : il suffit pour cela de découvrir la prestation ridicule d'Edward Norton en taulard loubard. Le reste est à peine moins pénible, le film se résumant bien souvent à un ennuyeux face-à-face entre un De Niro empesé et une Milla Jovovich bien en peine dans son rôle de vamp. Devrait se créer entre eux une sorte de jeu de séduction, mais la fadeur conjointe de leurs interprétations désamorce chacune de leurs scènes en moins de trois répliques. Encombré par une logorrhée insupportable et inexplicable, Stone est le premier ratage de la carrière de John Curran, réalisateur de We don't live here anymore et du Voile des illusions. Mais quel ratage. Il est clair que Stone ne doit sa sortie dans nos salles qu'à l'opportunisme de distributeurs ayant voulu profiter de la couverture médiatique autour de la présidence cannoise de De Niro.
L'Étrangère (Die Fremde) de Feo Aladag. 1h59. Sortie : 20/04/2011.
Love & game (Just Wright) de Sanaa Hamri. 1h40. Sortie : 11/05/2011.
Stone de John Curran. 1h45. Sortie : 11/05/2011.
Toutes pour Une : la bande-annonce
Il y a 5 heures
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