En 25 minutes, Kathy Sebbah ne fait qu'effleurer les êtres et les couples. On aurait aimé en savoir plus sur cette femme visiblement en train d'apprendre à supporter son veuvage, ou sur cet homme si perfectionniste qu'il en oublierait presque de se détendre. L'ensemble est d'autant plus déstabilisant que le film est construit sur une ambiguïté entre le documentaire et la fiction : des scènes d'un réalisme accru succèdent à d'autres qui semblent plus scénarisées, plus construites, avec des mouvements de caméra trop fluides pour être improvisés.
Odéon dancing aurait gagné à choisir un camp pour gagner en cohérence et en homogénéité : à l'écran ne subsiste qu'une désagréable impression de bâtardise. On voudrait se moquer tendrement des protagonistes, de leurs permanentes et de leurs bronzages, ou pourquoi pas s'intéresser à la façon dont ces gens se croisent, chaque semaine, dans ce même lieu ; on ne fait que slalomer entre des doutes qui parasitent la lecture de ce film anecdotique qui en dit moins sur le troisième âge que n'importe quelle scène des Petits ruisseaux de Pascal Rabaté.
Odéon Dancing de Kathy Sebbah. 25 min. Fiche ACID.
Laissez le premier commentaire sur “[ACID 2011] ODÉON DANCING”
Enregistrer un commentaire