
Chaque histoire, chaque personnage relève de l'archétype et est traité comme tel : l'écrivain misanthrope et sans inspiration (qui, rassurez-vous, finira par montrer qu'il a un coeur), le méchant flic fan de 24 et très raciste (bah oui, sa femme est partie avec un arabe), la célibataire désespérée, le père célibataire désespéré lui aussi (devinez comment finiront ces deux-là ?)... S'il y a bien quelques petits moments de tendresse, ils sont davantage dus à la qualité de certains interprètes qu'au contenu du scénario, où des dialogues souvent caricaturaux succèdent à des anecdotes faussement pittoresques. Patrick Mille est plutôt pas mal ; Monique Chaumette et Michael Lonsdale sont touchants ; Cécile Cassel a des yeux magnifiques. C'est à peu près tout.
Il paraît qu'Amanda Sthers, de romans en pièces de théâtre, s'est affirmée comme une artiste à suivre de très près, méritant mieux que sa simple appellation d'« ex de Patrick Bruel » (merci les tabloids). Ce n'est pas ce Je vais te manquer qui lui vaudra de nouveaux fans, tant il est difficile de se passionner pour cet univers lisse et assez banal. Tout n'est pas perdu, d'autant que la mise en scène est relativement correcte ; lui reste à se trouver un style, à arrêter de nous abreuver de musique (la BO est ignoble et empêche parfois de suivre les dialogues) et à mener une vraie introspection afin de déterminer pourquoi diable elle a envie de faire du cinéma. Tel quel, Je vais te manquer ressemble plus à un petit caprice d'écrivain qu'à une réelle entreprise artistique.

Je vais te manquer d'Amanda Sthers. 1h35. Sortie : 10/06/2009.
Autre critique sur In the mood for cinema.
4 commentaires sur “JE VAIS TE MANQUER”
Pas vu.
Mais effectivement, Cécile Cassel a des yeux magnifique. Et...
c'est à peu près tout.
:-)
Oui, d'accord aussi pour Cecile Cassel.
D'accord pour le reste aussi. Je ne supporte plus ce cinéma là. Tout ce cinéma français bobo, consensuel, formaté, sans ambition de mise en scène etc etc, je ne supporte plus du tout.
Et pourtant, je le suis fait avoir sur la fin. J'aime bien le personnage joué par Patrick Mille et sa relation avec Anne Marivin, c'est très naïf mais c'est ce que je retiens d'abord de ce film.
L'histoire autour de Fred testot, et le personnage en lui même me consternent.
L'histoire entre les petits vieux est à gerber, celle entre Carole Bouquet et Arditi... pouarf ! Beurk.
La partie instrumentale du film vaut véritablement le détour. La caricature est exacerbée par une belle mise en scène et une tristesse dont la vie de chaque personne est emprunte. 16/20
Je ne vois pas vraiment quel reproches on peut faire à la B.O... et puis un film avec "when the rain begins to fold". Bon sinon, il n'y a pas plus bobo puant que le nom de ce blog !
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