
Car X-men origins : Wolverine est sans doute l'un des pires spin-off jamais vus, rivalisant sans mal avec un Elektra déjà pas brillant. Si tous les blockbusters sont plus ou moins des planches à billets, Wolverine n'est que ça : une machine à fric, peu soucieuse des exigences des fanboys ou d'une quelconque dignité artistique. C'est se moquer du monde que d'offrir à la planète entière un film si pauvre en misant absolument tout sur l'immense capital sympathie emmagasiné par son héros en trois films et un énorme tas de comics. L'un des responsables se nomme Gavin Hood, qui risque de surfer encore longtemps sur la vague du scandaleux Oscar du film étranger reçu par Mon nom est Tsotsi. Sa courte filmographie - où figure également le douteux Détention secrète - est révélatrice du manque de cervelle du bonhomme, qui se cachait jusqu'ici derrière des sujets "sérieux" pour masquer sa condition de tacheron sans âme. En parfaite adéquation avec ses films précédents, Wolverine confirme qu'il est de ces réalisateurs n'ayant aucun esprit critique vis-à-vis des scénarii qu'on leur confie, bouffeurs de pellicule sans recul ni ambition. D'une platitude affligeante avec son côté mauvaise série B des années 70, la mise en scène ne fait que surligner chaque défaut d'écriture - et ils sont fort nombreux.
Le script de David Benioff (24 heures avant la nuit, puis plus rien) et Skip Woods (Hitman, ah oui quand même) est caractérisé par sa volonté d'injecter beaucoup de matière dans un long-métrage de moins de deux heures. Résultat : la grande majorité des personnages de cette belle galerie - Deadpool (Ryan Reynolds) ou le Blob - n'existe quasiment jamais à l'écran. C'est un film Panini : les héros et les situations ressemblent à des vignettes collées dans l'ordre dans le seul but d'obtenir un album plus complet que le voisin. Ce remplissage empressé laisse l'impression d'un travail bâclé, où les enjeux proposés sont multiples - l'intro sur la jeunesse de Serval / Wolverine est ce qu'il y a de plus intéressant dans le film - mais où rien n'est traité. Dans ces conditions, on aurait préféré un gros blockbuster bien bourrin, avec Jackman jouant des griffes de bout en bout pour faire la nique aux méchants. Sauf que Wolverine n'assume jamais son statut de pur actioner et préfère laisser ses personnages débiter des kilomètres de dialogues absolument sans intérêt. On a un peu de peine pour ce Wolverine qu'on a tant aimé, et pour les quelques acteurs qui tentent de surnager mais s'ennuient autant que nous, de Hugh Jackman - sur lequel tout semble glisser - à un Liev Schreiber intense et pas loin d'être inquiétant.
2/10
14 commentaires sur “X-MEN ORIGINS : WOLVERINE”
Eh bé...
J'ai de la peine pour Wolvie... Pas encore vu le film, mais ton billet ne m'y encourage pas.
J'avais que j'avais de toute façon lâché l'affaire déjà avec X-Men 2, donc bon...
SysT
P.S. : Très bon, la comparaison avec les vignettes Panini!!
T'es faché tout rouge on dirait bien !
Et les fangirls t'en fais quoi ?
Ah bah merde !
Moi je suis un inconditionnel de la franchise Xmen... pffff....
Mais au fait, t'en as pas marre de voir des navets ?! lol
J'ai vu que sortait bientôt Hannah Montana THE film... je parie que t'es déjà sur les starting blocks lol
T'es dur. Je n'ai vu ni L'emmerdeur ni Fast & furious 4 ni Scar 3D... Alors quand même...
C'est vrai que les 3-4 dernières chroniques, voilà quoi... enfin! les chroniques sont très bonnes, entendons-nous bien! Mais comment peux-tu t'infliger 17 ans encore???
SysT
Dites-le, hein, que je vous fais pitié.
En fait j'ai une excuse à chaque fois.
Pour celui-là, mon objectif était de décrypter le phénomène Zac Efron. Échec cuisant.
Sinon, j'ai toujours un pote ou une relation d'une relation qui a trouvé de l'intérêt à tel ou tel film, et du coup ça me donne envie.
Enfin, dernière excuse, il arrive qu'on me demande expressément d'aller voir tel ou tel film afin d'en faire la critique pour d'autres sites. Mais je vous l'accorde, si on me le demande à moi, c'est parce qu'on sait très bien que je dirai oui étant donné que je suis un surhomme capable de voir n'importe quoi.
Oui tu fais pitié...
Le pire du pire ce n'est pas 17 ans de toute façon mais Dragon ou Humains non ?
Sauf que dans ces deux cas, j'y vais clairement pour me marrer.
t'as quand même oublié de me dire que Hugh courait tout nu pendant un petit moment !
Oui, mais ça a autant d'effet sur moi que Barbara Schulz nue sur toi (d'ailleurs tu n'es même pas allée voir Celle que j'aime, espèce de dilettante)
Sur la jeunesse de Logan :
si j'ai bien compris, on apprend que le cadet n'est pas vraiment le fils de son père. Pourtant, il lui ressemble beaucoup en grandissant (c'est le même acteur non ?).
Je crois que quelque chose m'a échappé mais quoi ?
C'est n'imp j'te dis !
Je suis allé le voir malgré tout...
Et, même si je suis un peu moins sévère que toi... c'est vrai que c'est assez mauvais globalement...
Liev Shrieber est exceptionnel, par contre, tu as parfaitement raison !
Enregistrer un commentaire