
Bien que désespérément classique, Harcelés bénéficie toutefois de quelques bonnes idées, dont celle consistant à faire du vilain harceleur un père de famille, casse-bonbons mais très aimant, un type somme toute assez humain mais un peu dépassé par ses obsessions. C'est lui que le film introduit en premier au lieu d'en faire une simple menace sur pattes... Bien campé par un Sam Jackson convaincu, Abel est un personnage plutôt intéressant, même si la révélation finale à propos de son trauma dégonfle sérieusement la baudruche.
Le propos sur le racisme reste relativement limité, tout comme l'intensité du climax qui clôt le film. En revanche, Neil LaBute réussit à installer une ambiance savoureusement délétère, où le danger est partout. Sans être révolutionnaire ou particulièrement saisissant, le film signe un léger rebond dans la carrière miteuse d'un réalisateur souvent décevant.
4/10
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