
Impossible donc de prendre Blindness au sérieux dans les thèses qu'il tente maladroitement de défendre (et qu'on serait bien incapable de résumer, tant elles partent dans tous les sens). Mieux vaut alors prendre le film pour ce qu'il est réellement, c'est-à-dire une oeuvre angoissante, oppressante, film de zombies sans zombies. Là, Meirelles livre quelques scènes assez fortes rappelant le meilleur de Romero (et, plus récemment, le 28 jours plus tard de Danny Boyle). Avec notamment une courte scène dans un supermarché, où la pauvre Julianne Moore manque de périr sous les assauts de quelques morts de faim. En revanche, il échoue à faire naître l'angoisse, pourtant évidente, qui prend ceux qui deviennent rapidement aveugles. Visuellement, comme d'habitude, le réalisateur brésilien en fait mille fois trop, jusqu'à saturation. Comme les personnages, on finit par trouver le temps long devant un film qui avait une histoire forte à raconter mais qui s'empêtre dans une logorrhée verbale et visuelle qui l'affaiblissent considérablement. La belle interprétation de Mark Ruffalo et Julianne Moore n'y changera rien : Blindness, c'est beaucoup de promesses pour pas grand chose.
4/10
1 commentaire sur “BLINDNESS”
Ben heureusement que je te lis soigneusement... je voulais y aller alors que je ne suis pas du tout de taille à supporter un film d'horreur en ce moment !
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