
Ce cours d'histoire express séduit par la démesure dont il fait preuve. Les acteurs jouent de façon théâtrale, mais le font plutôt bien ; les décors, les monologues, les costumes, tout est absolument excessif, et c'est formidable. Cate Blanchett a parfaitement compris le principe et surjoue juste comme il faut une Elizabeth aux deux visages : la monarque sans coeur uniquement préoccupée par le destin de son Angleterre chérie, et la femme fragile, tombée subitement amoureuse d'un aventurier qui passait par là. Celui-ci est interprété par Clive Owen, qui se régale dans le rôle du beau gosse, multipliant oeillades et courbettes en étant parfaitement consciet de son sex-appeal. À la fin, le voir gagner une bataille maritime contre les espagnols à lui tout seul est proprement joussif : on est a priori dans un film historique, mais Owen noue la joue Jack Sparrow.
Alors oui, c'est certain, si Kapur voulait faire du Chéreau ou du Kubrick, c'est extrêmement raté ; en revanche, à condition d'y aller décontracté et sans autre exigence que d'absorber de la culture de masse et d'en prendre plein les yeux pendant quasiment deux heures, Elizabeth : l'âge d'or est un spectacle faramineux.
8/10
Laissez le premier commentaire sur “ELIZABETH : L'ÂGE D'OR”
Enregistrer un commentaire