L'auteur de ces lignes doit tout d'abord avouer ses péchés : il n'a pas vu les dix dernières minutes de cet Homme sans âge, trop occupé à sombrer dans les bras de Morphée. Quand monsieur Coppola lira ces lignes, qu'il en profite pour accepter mes excuses. D'un point de vue purement comptable, son film y gagnerait presque ; j'ai suffisamment de respect pour ne pas mettre 2/10 à un film dont j'ai raté la fin. Allez hop, Francis, je double ma note rien que pour me faire pardonner.
En même temps, Francis, puisque tu me lis, tu es quand même légèrement responsable de mon sommeil prématuré. S'il commence de façon fort intrigante, si Tim Roth s'empare brillamment de son rôle d'homme qui rajeunit, il faut bien avouer que tu as complètement perdu la main. Ta mise en scène dérive au gré de tes envies fantasques, ton sens du rythme est passé à l'as, et tu ne sais plus vraiment ce que tu racontes. Après trois quarts d'heure juste satisfaisants, où l'on demeure tout de même dans l'expectative, le film dérive dans une sorte de réflexion métaphysique sur l'origine de la vie, la puissance du langage, et mon cul sur la commode. C'est du rien, du vide, du faussement tordu pour BHL d'opérette, en tout cas, certainement pas du Bon Coppola. Tant pis pour la merveilleuse Alexandra Maria Lara, belle et émouvante malgré un personnage qui part à vau-l'eau. Désormais, à n'en pas douter, il faudra aller voir du côté de Sofia et Roman (n'oublions pas Roman) pour se nourrir de bon Coppola. Et ne plus dormir.
4/10
DIAMANT BRUT
Il y a 1 heure
2 commentaires sur “L'HOMME SANS ÂGE”
Très bonne critique ! Très drôle, très vrai !
Bravo !
itinéraires : chezpapito.over-blog.com
Bonjour,
Je partage cette déception. Coppola nous avait habitué à mieux. Enfin, c'était il y a longtemps déjà...
Amicalement,
Shin
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