24 juil. 2007

TRANSFORMERS

Dans The island, Michael Bay laissait transparaître une certaine envie de maturité, comme s'il avait enfindécidé d'évoluer vers des univers moins puérils, s'éloignant peu à peu des films bourrins pour primates. Las : Transformers signe le retour malheureux du gros lourdaud des temps passés, celui qui saccage tout à force de mouvements de caméra improbables et inutiles et pollue ses films avec un humour fort dispensable.
Sous la houlette d'un producteur exécutif nommé Steven Spielberg, Bay a voulu faire de Transformers un vrai divertissement (comprendre : comédie et action) faisant le lien entre les générations. Résultat : un humour stupide et pas drôle (difficile de faire rire en même temps les enfants de dix ans et leurs mamies), un scénario d'une rare trivialité, et un consensualisme à toue épreuve. Les deux heures vingt du film (durée moyenne des films de Bay) semblent durer une éternité, et les efforts de Bay pour rythmer son film n'y changent rien. Confondant une nouvelle fois vitesse et précipitation, le neurasthénique d'Hollywood bouge sa caméra dans tous les sens, refusant tout plan fixe, et finit par donner littéralement la gerbe au spectateur à force de tournoyer dans tous les sens. Transformers constitue probablement la pire de ses mises en scène. Comme s'il avait voulu (selon ses propres critères) se sublimer, se dépasser, aller encore plus loin dans la surenchère (c'est-à-dire dépasser les bornes des limites). En auto-admiration permanente (ce que confirment les références multiples à ses "oeuvres" passées), Bay saccage tout sur son passage. C'est pourtant dommage : faire un peu profil bas lui aurait permis de mettre en valeur des effets spéciaux pour le moins éblouissants. Mais le montage est tel qu'on ne voit pas rien et qu'on finit, par ne plus comprendre grand chose (un comble pour un film aussi primaire). Accablé par un générique qui manie le second degré à la pelleteuse, le spectateur-victime sort lessivé et nauséeux de ce spectacle de pacotille, jurant - mais un peu tard - qu'on ne l'y reprendrait plus.
3/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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