
Au final, c'est à peine si le film prend la peine de nous expliquer qui est aux commandes de cette Argentine totalitariste, queles sont les convictions et les objectifs du régime en place. On se contente de suivre pendant presque 200 jours la vie quotidienne de ces martyrs. Mais, favorisant trop les moments de creux au détriment de séquences plus fortes, le réalisateur n'inspire que l'indifférence. N'osant pas montrer la torture de manière frontale, il favorise l'instauration d'un esprit de tiédeur, où tout semble moyen, sans qu'aucune étincelle n'apparaisse jamais.
La dernière partie du film, celle qui raconte l'évasion, est sans doute la plus intéressante. Mais c'est purement par son côté suspense (y arrivera? y arrivera pas?) qu'il parvient à accrocher l'attention du spectateur jusqu'au bout. Pour un film qui se voulait politiquement édifiant, c'est copieusement raté. Et c'est bien dommage : la mise en scène toute en mouvement avait de quoi trascender un sujet forcément pas banal.
5/10
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