
Rarement film aura aussi bien porté son titre. Roman de gare, c’est à la fois le titre d’un livre dans le film, mais c’est également le genre de littérature filmée qui nous est offerte. Comme si Lelouch, salement échaudé, préférait prévenir qu’il ne compte pas faire du James Ellroy. Tueurs pédophiles, fausses identités, schizophrénie : employant tous les codes du roman de gare, il les mélange habilement dans une mise en abyme assez futée. La première heure du film intrigue au plus haut point : malgré quelques digressions et longueurs typiquement lelouchiennes, on s’accroche à des personnages bien sentis et excellemment interprétés.
Et puis l’élève Lelouch finit par s’emmêler les pinceaux. La fin de Roman de gare est ratée mais touchante, tant elle ressemble à l’œuvre d’un jeune auteur qui aurait voulu tout mettre dans son premier film. Mais tant pis si le film ne tient pas la distance : pour son 41ème film, Lelouch montre qu’il n’est pas mort et qu’il a encore plein de belles histoires simples à nous raconter.
5/10
(également publié sur Écran Large)
Laissez le premier commentaire sur “ROMAN DE GARE”
Enregistrer un commentaire