2 juin 2007

AFTER THE WEDDING

On a beau n'avoir découvert en France que les pièces les plus récentes de sa filmographie (trois sorties françaises sur une dizaine de longs métrages), Susanne Bier est installée depuis quelques temps déjà parmi les auteurs qui comptent, ceux dont on attend le film suivant avec impatience. Auréolé d'une réputation flatteuse (comme d'habitude, la nomination à l'Oscar en plus), After the wedding vaut le coup d'oeil. Comme souvent, Bier met en scène un triangle amoureux, selon le principe qui veut que les absents aient toujours tort.
Après un handicap fulgurant ou une douloureuse escapade en Irak dans les précédents films, c'est cette fois un dévouement total envers une oeuvre humanitaire qui va pousser le personnage principal (Mads Mikkelsen, grande classe) à passer à côté de l'amour de sa vie. Les premières images donnent le ton : on nage dans le mélodrame, mais un mélodrame une fois encore pudique et digne. La mise en scène de Susanne Bier est le révélateur parfait de sentiments humains mitigés. La caméra à l'épaule se fait discrète et évite les soubresauts, favorisant la proximité sans jamais effrayer le spectateur. C'est juste très beau.
Il faut évidemment sortir le film du reste de l'oeuvre de Bier. Au petit jeu des comparaisons, After the wedding ne sort pourtant pas si gagnant : trop longs par moments, le films souffre surtout d'une dramatisation un peu chargée en fin de course, là où Open hearts ou Brothers avaient élégamment flirté avec la ligne blanche sans jamais la franchir. Peu de chose face à l'intensité et à la puissance visuelle d'un cinéma élégant qui donne un sérieux coup de jeune à des histoires qu'on croyait trop simples.
7/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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