1 mars 2007

SNOW CAKE

Parce qu'il se sent responsable de la mort de sa fille (décédée dans un accident après qu'il l'ait prise en stop), Alex Hughes frappe un jour à la porte de Linda Freeman pour lui exprimer sa culpabilité et ses regrets.
Problème : Linda est autiste. Pas comme Bob De Niro dans L'éveil, non. Linda a beau vivre dans son monde intérieur et ne rien ressentir, elle est bavarde comme une pie et finit par l'accueillir. Snow cake raconte les quelques jours passés par Alex chez Linda ; juste le temps pour eux d'établir une relation plus intime et confortable. On nage donc en plein mélodrame : sauf que le réalisateur Marc Evans possède la pudeur et la distance nécessaire pour que jamais Snow cake ne devienne une grosse meringue larmoyante et complaisante. Pas question que Linda sorte miraculeusement de son autisme, ni qu'Alex devienne une sorte de Messie en rendant tout le monde meilleur. Il s'agit simplement de la rencontre entre plusieurs personnages aux psychologies décalées, qui vont tenter de se remettre en phase. Lorsqu'Alex fait la connaissance de la charmante voisine et qu'une vraie complicité s'installe entre eux, on craint un temps que tout cela ne finisse dans une pluie de roses avec morale dégoulinante. Mais non : jusqu'au bout, le scénario gardera la maîtrise nécessaire pour ne pas devenir agaçant.
Évidemment, Snow cake doit beaucoup à ses interprètes : si Sigourney Weaver campe une autiste parfaite, sans envie d'Oscar brillant au fond de ses yeux, c'est finalement Alan Rickman qui crève l'écran, trouvant enfin un vrai rôle à sa mesure, vingt ans après s'être fait châtier par Bruce Willis dans Die Hard.
6/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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