Anthony Minghella, cinéaste classique, livre enfin un projet personnel. Inspiré d'évènements qu'il a plus ou moins vécus, Par effraction révèle chez lui une sincérité insoupçonnée et une vraie perosnnalité.
Il y a bien sûr dans cette histoire d'architecte prenant en compassion ses cambrioleurs une bonne dose de bons sentiments et un côté un peu dur à avaler, mais à condition d'accepter le postulat, Par effraction est finalement un beau film, au sens où l'entendent la plupart des gens. Bien filmé, bien joué, bien écrit, pas chiant. Ça, c'est de la critique. Bourré de vrais moments de cinéma, agrémenté de personnages solides et souvent complexes, le film parvient à créer une atmosphère étrange qui rend l'intrigue bien secondaire. Des tas de micro-histoires ponctuent le film, et n'ont l'air de rien ; pourtant, elles participent activement à la déclassification d'un film un peu guindé mais très appréciable. Par effraction, c'est aussi la confirmation du fait que Jude Law n'est pas qu'une très belle gueule. Sans cesse sur le fil du rasoir, il perturbe chaque scène potentiellement tranquille. Qu'on n'oublie pas le reste du casting, à commencer par Vera Farmiga, peu présente mais vraiment marquante. C'est sans doute parce qu'il nous vient d'un réalisateur dont on n'attendait pas grand chose, mais Par effraction est en tout cas une jolie surprise.
7/10
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