Parce que son mari a pris sept ans de prison, une jeune femme trouve le temps long. Et décide de prendre un amant, le premier venu, qui se trouve malheureusement être un gardien de la prison. Voilà. Ensuite, pas grand chose.
Si 7 ans a quelque chose d'irrémédiablement marquant, c'est sans doute pour sa médiocrité totale et une incroyable absence d'ambition. Le scénario ne va pas très loin, et si l'immobilisme peut parfois être une bonne chose, il n'en est rien ici. Mais le plus saisissant, c'est sans doute la "mise en scène", ou plutôt l'absence de. 7 ans est sans doute le film le plus laid et sale qu'il ait été donné de voir depuis des mois et des mois. Redonner tout son sens au mot "grisaille", planter sa caméra et attendre que ça passe... A la fin, pour rompre la monotonie du film, il suffit de s'adonner à un petit jeu en essayant de deviner si le plan suivant sera plus laid ou moins laid que le précédent.
Il y a bien le jeu alerte de Valérie Donzelli, qui paie de sa personne dans le rôle de cette fille trop seule. Et Bruno Todeschini, toujours excellent malgré une rare absence d'énergie. En revanche, Cyril Troley mérite bien son nom (désolé). Mais la mayonnaise ne prend définitivement pas, et 7 ans de s'imposer comme le chemin de croix le plus moche et douloureux qu'on ait fait depuis des lustres.
1/10
DIAMANT BRUT
Il y a 20 heures
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