31 janv. 2007

LES AMBITIEUX

Il y a dix ans, Catherine Corsini sortait La nouvelle Ève, sympathique comédie romantico-vacharde qui mettait en valeur le talent de Karin Viard à jouer des connasses. Dix ans après, en manque visible d'inspiration (ses derniers films sont particulièrement mauvais), Corsini revient avec le même genre de film et le même gzenre de rôle à offrir à mademoiselle Viard : dans Les ambitieux, elle sera une éditrice imbuvable et redoutable (c'est l'affiche qui le dit) confrontée à un jeune auteur qui cherche à être publié.
Il apparaît clairement que Corsini n'a plus rien à raconter lorsque l'on réalise que Les ambitieux change de registre tous les quarts d'heure. D'abord comédie grinçante, puis fable sur l'arrivisqme, puis thriller littéraire, et ainsi de suite jusqu'à une fin parfaitement insipide en forme de comédie romantique. Forcément, dans un film sans ligne directrice, les acteurs semblent un peu perdus. C'est le cas d'Éric Caravaca, qui voudrait bien trouver le ton mais qui n'y arrive pas ; cela vaut aussi pour Karin Viard, qui n'arrive même pas à se rendre détestable.
Les ambitieux est surtout à déconseiller aux détracteurs du cinéma "d'auteur" français, qui retrouveront ici tous les tics qu'ils détestent. L'image est extrêmement laide, le ton parisianiste à souhait, et la volonté de faire intello est visible à chaque plan. Le film est à mille lieues de son titre : pas ambitieux pour deux sous, plat, mou, creux. Pas dit que le duo Viard-Corsini remette le couvert de sitôt.
3/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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