Tommaso, 10 ans, n'est pas très bien dans sa peau. Un père colérique et fauché, une mère absente, une soeur chiante, et ces satanés cours de natation, lui qui aimerait tant jouer au foot. Alors Tommi se réfugie dans le silence en montant sur les toits de son immeuble, ou se fait chouchouter par des voisins friqués. Libero est donc une chronique familiale qui préfère l'apreté à la tendresse, le récit d'une enfance difficile où trouver sa place n'est pas chose aisée.
Pour son premier film, Kim Rossi Stuart (acteur de qualité vu récemment dans Romanzo criminale) fait preuve d'une certaine maîtrise dans la mise en scène et dans la direction d'acteurs. On sent (à tort ou à raison) que le sujet de Libero est en partie inspiré de sa propre enfance, d'où une vraie sincérité dans le traitement de l'histoire et des personnages. Ceux-ci sont croqués de belle manière, jamais réduits à leur principal trait de caractère, en particulier le personnage du père (Kim Rossi Suart lui-même, impressionnant quand il hausse le ton), qui cache derrière ses colères des torrents d'amour et de détresse.
En fait, il n'y a pas grand chose à reprocher à Libero. Son seul tort est d'arriver après des tas d'autres films du même genre et de ne pas posséder de singularité qui le fasse sortir du lot. D'où un ennui poli et presque gêné devant un premier film qui reste cependant prometteur, à condition que son jeune metteur en scène se tourne désormais vers des sujets plus originaux et plus denses.
6/10
DIAMANT BRUT
Il y a 1 jour
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