Au pays de
Hard candy, ce n'est pas comme dans tous les pays. On ne s'amuse pas, pas plus qu'on ne pleure ou qu'on ne rit devant ce ramassis de conneries. Le début était pourtant prometteur. Pensez donc : un thriller à huis clos, deux personnages seulement, et absolument pas le moindre effet visuel dans la première demi-heure. Rien que des dialogues, des soupçons, un rapport pervers qui s'installe. Sauf que cette jolie mécanique dévoile rapidement ses premières faiblesses : tout ceci est atrocement long et bavard, et on en vient à prier pour qu'enfin la folie meurtrière s'empare de l'un des personnages. Au prix d'une patience infinie, nos souhaits finissent par être exaucés. Sauf que non. Parce que David Slade a cru pouvoir endosser à la fois les capes de petit malin et de Michael Haneke sauce américaine,
Hard candy ne ressemble finalement pas à grand chose. Les promesses de vengeance froide restent au placard (chaque situation potentiellement glaçante est toujours désamorcée à la dernière minute), la mise en scène clinique tourne en rond au sens propre comme au figuré, et le monologue incessant et abrutissant de l'ado vengeresse achève de nous achever.
Il y avait pourtant de l'idée dans ce jeu de l'arroseur arrosé, pédophile (présumé) qui chasse ses proies par le biais d'Internet avant de finir traqué par sa dernière cible en date. Mais la perversité trop fabriquée, l'intrigue faussement alambiquée et des rebondissements sans cesse plus téléphonés sont quelques-unes des causes de ce ratage total, ennuyeux au possible et frimeur à souhait. Un coup dans l'eau.
2/10
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