21 août 2006

CITIZEN DOG

Résumer Citizen dog reviendrait à dire de Sacré Graal que c'est une épopée chevaleresque : c'est parfaitement absurde et incomplet. Au lieu de cela, on dira que Citizen dog est un geyser d'imagination, où l'on croise une pluie de casques de moto, une montage de bouteilles plastiques qui grimpe jusqu'à la lune, un ours clopeur et alcoolique depuis que sa propriétaire l'a jeté à la poubelle, un livre sans couverture avec des inscriptions étranges (allez faire comprendre à un Thaïlandais que c'est de l'italien), un doigt tapoteur, du frotti-frotta dans le bus, des personnages en papier qui sortent d'un roman-photo...
Fourmillant d'idées poétiques et/ou délirantes, Citizen dog est un film unique et incomparable, un fourmillement visuel sans précédent, une énorme guimauve pleine de surprises. Construit sous forme de saynettes, le film est une comédie romantique naïve, où tout le monde connaît la fin mais personne n'a idée du chemin à emprunter. Tout ici sent le premier degré, du jeu des acteurs aux décors (colorés façon bonbon). C'est très outré, parfois trop, mais comme c'est volontaire et assez maîtrisé, on applaudit.
Rien que la direction artistique de Citizen dog mérite le détour. Le réalisateur-scénariste Wisit Sasanatieng ne recule devant rien pour mettre ses délires en images. Ça ne sent jamais le bricolage ni le procédé industriel, c'est carré sans être artificiel, bref c'est admirable.
On est parfois un peu agacé par tant de candeur et de bons sentiments, mais la scène suivante vient à chaque fois apporter un nouveau souffle à ce drôle d'objet qu'est Citizen dog, qui fait un peu penser à ce qu'aurait donné The taste of tea refait par Jeunet à Bollywood. Mais ça ne ressemble surtout à rien de connu. On en redemande.
8/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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