OSS 117 - LE CAIRE, NID D'ESPIONS

Après une série de films complètement désastreux, la comédie made in France revient en grande forme avec ce OSS 117. Le film est un plaisir de tous les instants : le soin apporté à la réalisation (très années 50) donne un vrai charme à l'ensemble. Le scénariste Jean-François Halin (ex-Guignols) livre une profusion de gags décalés et/ou absurdes, tous relativement tordants. Ses dialogues sont de véritables merveilles, explorant tous les secteurs de l'humour et ne ratant jamais leur cible. Et si le film verse surtout dans la comédie, il livre également une vision très juste du monde arabo-musulman ("arabo?"). On pense à l'univers intelligent et malicieux du Pétillon de "L'affaire du voile". Mais l'atout principal du film n'est pas là : le personnage principal, Hubert Bonnisseur de la bath a.k.a. Lucien Bramard a.k.a. OSS 117, vaut tous les François Pignon du monde. Imbu de lui-même, inculte, raciste, homophobe, il parvient bizarrement à rester sympathique. Rendons grâce à Jean Dujardin, dans une performance vraiment éblouissante, qui rappelle (je pèse mes mots) les meilleures prestations de Peter Sellers. Face à lui, Bérénice Bejo et Philippe Lefebvre, dans des interprétations délicieusement fifties, sont loin d'être ridicules. On ne serait pas fâchés de voir se monter une suite. J'ai une blague très drôle : on devrait l'appeler OSS 118.
7/10