Quarante-cinq. Si je sais compter, c'est le nombre exact de plans (presque tous fixes) qui composent Un couple parfait. Remarque : un film dans lequel le spectateur n'a rien de mieux à faire que compter le nombre de plans n'est sans doute pas un film passionnant. Et c'est vrai qu'il faut tout de même s'accrocher pour trouver le film intéressant. Un couple parfait suit quelques jours de la vie d'un couple qui vient de décider de se séparer. Pas vraiment de scénario (aucun scénariste ,n'est crédité ; par contre, le film a un "concepteur", qui n'est autre que le réalisateur lui-même), pas d'immenses enjeux dramatiques, le film montre davantage l'errance de deux êtres en couple mais seuls, tentant de retrouver leurs repères après la décision fatale mais avant le moment de la séparation physique. Il y a des scènes (ou devrais-je dire des plans) vraiment touchantes, pas vraiment mises en valeur par l'image fadasse et le son (volontairement) amateur. A d'autres moments, quand on se tape une visite de musée, c'est assez ennuyeux. Mais Un couple parfait a le mérite de ne pas faire de concessions, de rester dans le carcan qu'il s'était imposé au début. C'est également un document intéressant : comment un réalisateur japonais (Nobuhiro Suwa), non francophone, a-t-il pu obtenir de ses comédiens ce qu'il souhaitait? Grâce à un interprète, dit le dossier de presse. Et surtout, grâce à un couple d'acteurs formidables, Bruni-Tedeschi et Todeschini, qui réussissent à transcender des rôles et des conditions de tournage franchement pas simples.
5/10
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