30 mars 2006

SHOOTING DOGS

Cela commence comme le récit classique, net et sans bavure, de la naissance d'un génocide atroce (pléonasme, oui). Rien de neuf sous le soleil, d'autant que Shhoting dogs arrive un an après l'acclamé Hotel Rwanda. Trois premiers quarts d'heure vraimetn pas désagréables à suivre, car ne cédant pas aux charmes de la putasserie et du voyeurisme. Cependant, connaissant Michael Caton-Jones, on se doute bien que ça ne va pas aller plus loin.
En fait, on a tout faux : car à mesure que le génocide se développe et que les tempêtes rugissent sous les crânes, Shooting dogs passe du statut de gentil récit à celui de drame déchirant, intelligent et édifiant. Attention, ça dénonce : Dieu est un salopard qui laisse de pauvres innocents se faire buter à coups de machette (et ce n'est pas le prêtre rebelle, incarné avec brio par John Hurt, qui va dire le contraire), l'ONU est une organisation de bureaucrates hypocrites et imbéciles qui se moque d'encombrer les consciences des casques bleus, incapables de se dépêtrer de leurs rôles absurdes. Côté drame, Caton-Jones livre un enchainement impressionnant de scènes bouleevrsantes (âmes sensibles, s'abstenir). On est à la fois très fier de l'espèce humaine, capable de courage et de sacrifices, et complètement honteux face à la bêtise et à la barbarie de cette même espèce. Résultat : un Rob Gordon en larmes, quasi seul dans la salle, apeuré à l'idée d'être confronté de nouveau à la lumière du jour. Etonnant de la part d'un réalisateur très inconstant (y a qu'à voir Basic instinct 2).
8/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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