On annonçait The saddest music in the world comme le passage de Guy Maddin à la vitesse supérieure après des films faits de bric et de broc : budget conséquent, acteurs "connus" (Marie de Medeiros & Isabelle Rosselini)... Pourtant, au vu du résultat, on a l'impression de se trouver face à un très vieux film très très fauché. L'image est poussiéreuse, granuleuse, le son faire grincer les tympans... Quant au sujet, il est assez trouble. S'il fallait trouver des points de comparaison pour The saddest music in the world, on dirait qu'il se trouve quelque part entre Eraserhead et Institut Benjamenta. Mais voilà : Maddin est de ces cinéastes inclassables et qui font tout pour ne pas être rangés dans une case. Cette volonté de faire dans le singulier semble parfois un peu forcée : regardez comme je fais des trucs originaux et regardez comme je suis glauque et regardez comme mes images sont particulières... Le problème, c'est qu'à force de vouloir ne ressembler à personne, on finit par ne plus ressembler à rien. On s'amuse devant ce spectacle bizarroïde, mais on reste un peu à l'extérieur d'un délire dont on se demande sans cesse s'il est fait pôur être drôle ou sérieux. Reste qu'on n'a pas tous les jours l'occasion de voir des culs de jatte avec des jambes en verre remplies de bière. Et d'entendre parler de vers solitaires doués de parole. Bref, The saddest music in the world est une petite boutique des horreurs assez curieuse, qui donne envie de découvrir plus en détails le cinéma de l'ami Maddin.
6/10
Toutes pour Une : la bande-annonce
Il y a 3 heures
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