Alors le voilà, ce projet qui a passionné Hollywood. On a parlé de Spielberg, de Spike Jonze, qui sais-je encore, pour tourner ce film. Au final, les réalisateurs talentueux ayant d'autres chats à fouetter, on a confié la réalisation à Rob Marshall, le tâcheron responsable de l'éprouvant Chicago. Le résultat est aussi mauvais que prévu. Déjà, le titre est quasi-mensonger. On s'attend à découvrir le monde envoûtant des geishas, leur apprentissage, leurs coutumes, leur mode de vie. On nous offre un mode d'emploi clés en main torché en un quart d'heure (qui m'a cependant appris qu'une geisha n'est absolument pas une pute japonaise). Nan, Mémoires d'une geisha est une foutaise à l'eau de rose, qui voit des harpies se crêper le chignon pour hériter d'une maison moche et terouver, l'amour, le vrai (envoyez les violons). Seulement voilà, comme dirait l'autre, certains verres de saké ont un sale goût de Diet Coke. Tout cela pue le studio, le calibrage, le film à Oscars (pari à moitié remporté), et l'irrespect total à l'égard du spectateur et du sujet. La seule attraction du film, c'est la "méchante" : Gong Li, aussi impitoyable qu'elle est belle, fait songer à la méchante reine dans Blanche-neige. Mais lorsqu'un sait qu'elle est chinoise et pas japonaise, à l'image des ses partenaires, la pilule passe moins bien. Bref, tout ceci sonne aussi japonais que je suis tibétain. De plus, 2 heures 20, c'est bien trop long pour ce marivaudage putassier. Lorsqu'elle est bien faite, la vulgarisation géopolitique est acceptable (regardez Le dernier samouraï). Ici, c'est un gâchis vraiment regrettable.
2/10
DIAMANT BRUT
Il y a 5 heures
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