24 nov. 2005

TROIS ENTERREMENTS

Pour sa première réalisation, Tommy Lee Jones fait preuve d'une maîtrise et d'une simplicité qui font penser illico à Sean Penn, autre grand acteur passé derrière la caméra. Trois enterrements a de faux airs de The pledge : l'obstination d'un homme solitaire et vieillissant prêt à tout pour tenir sa promesse, quitte à devenir fou. Sous sa carapace de western, Trois enterrements est surtout une formidable histoire d'hommes. Tour à tour ironique, cruelle et franchement drôle, l'aventure de Pete, Mike et Melquiades n'est pas l'espèce d'ode écolo aux grands espaces qu'on poiuvait craindre. Écrit par Guillermo Arriaga, adepte de la fragmentation de récit, le scénario fonctionne encore mieux que ses deux précédents scripts, écrits pour Alejandro Gonzalez Inarritu : ici le procédé resemble moins à un effet de mode qu'à un véritable outil scénaristique, destiné à rendre au mieux l'aspect bouleversant et fataliste de l'histoire. Réalisation sobre franchement au poil, interprétation grandiose (qu'on ne me dise pas que Tommy Lee Jones ne méritait pas le prix à Cannes), paysages magnifiques : pour un coup d'essai, c'est un coup de maître. Clap clap clap.
8/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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